Description
« Si j’ai bien compris ce que vous m’écrivez, vous désireriez simplement une petite lettre de temps aÌ autre pour vous distraire un peu dans la rude vie que vous menez et vous encourager dans les moments de tristesse. » Yvonne Fleury, comme nombre de femmes pendant la Première Guerre mondiale, décide d’être marraine d’un soldat. Féministes ou conservatrices, catholiques ou athées, de droite ou de gauche, beaucoup se mobilisent pour créer et entretenir une correspondance avec un filleul afin de le soutenir, de l’écouter, de le divertir.
Ces lettres inédites, découvertes par l’historienne Aliénor Gandanger dans divers centres d’archives dont celui de l’Association pour l’autobiographie et le Patrimoine Autobiographique, sont une mine de renseignements sur les relations femmes/hommes pendant la Grande Guerre. Entre confrontation de deux quotidiens radicalement différents et partage d’émotions, ces récits racontent le dur quotidien de la guerre des tranchées mais aussi l’importance du lien avec l’arrière. Malgré la violence des combats, se tissent ainsi d’étonnantes histoires d’amitié et d’amour qui se terminent parfois par des mariages. Des lettres entre le front et l’arrière qui ne sont pas sans rappeler, hélas, celles qui s’échangent aujourd’hui dans les pays en guerre.