Les éditions du Mauconduit

Collection Vivre/Écrire

Livres par ordre de parution, les plus récents en tête.

Logo de la collection Vivre-Ecrire

Il existe un lieu fabuleux où sont conservés et consultés des milliers de manuscrits inédits déposés par des inconnus : les archives de l’Association pour l’autobiographie et le Patrimoine Autobiographique (APA, sitapa.org). Chacun peut y déposer en toute confiance des textes autobiographiques inédits afin qu’ils ne soient ni perdus ni oubliés : récits de vie, journaux personnels, témoignages, correspondances… Ce garde-mémoire de l’histoire intime des Français, où sont rassemblés depuis trente et un ans des milliers de feuillets, est alimenté chaque année par de nouveaux textes, tous conservés, lus et consultés à Ambérieu-en Bugey par des étudiants, chercheurs ou simplement des passionnés d’autobiographie et d’écriture brute.
C’est à partir de ces « écritures ordinaires » que Mauconduit a imaginé la collection Vivre/Écrire, une sorte de bibliothèque de l’histoire intime des Français au XXe siècle. Chacun des titres de cette collection se présente comme un recueil thématiques de textes autobiographiques inédits, puisés dans les archives de l’APA et dans d’autres centres d’archives, présentés par un chercheur ou une chercheuse, journaliste, sociologue, etc.

« Le lecteur d’autobiographie ordinaire n’est pas un dégustateur d’art, mais un humain curieux de la vie des autres humains, qui devine, complète, interprète, collabore par son écoute à un récit dont il devient le co-auteur, en quelque sorte. »

Philippe Lejeune

« Raconter les années du XXe siècle à aujourd’hui à travers les journaux intimes, les lettres, les archives de ”ceux qui font l’histoire sans savoir qu’ils la font”, c’est une entreprise magnifique et sans exemple qui m’a d’emblée enthousiasmée. Pouvoir lire comment les gens ont vécu, aimé, regardé le monde, traversé les événements, a quelque chose de profondément émouvant. Tout cela est possible grâce aux archives de l’APA qui constituent une formidable mémoire des vies dans le temps. »

Annie Ernaux

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Comment sont choisis les thèmes de chaque opus de la collection ?

Certains thèmes émergent tout naturellement car ils sont particulièrement représentés dans les archives de l’APA. Mais le choix du thème appartient à ceux et celles qui conçoivent les livres et réunissent les textes. Ce sont eux qui décident de la thématique, même si bien-sûr ils en débattent ensemble avec l’éditrice au préalable. C’est important que le choix leur appartienne : plus ils ou elles seront impliqué(e)s, plus leur travail de recherche et de collecte s’en ressentira et plus le livre aura du sens, de la profondeur. Eux aussi, comme les auteurs des textes qu’ils ont réunis, disent : « Je ».

Qui sont les responsables d’ouvrage ?

Des chercheurs et chercheuses, des journalistes, des enseignant.e.s, des archivistes…en fait toute personne intéressée par une thématique et désireuse de « plonger » dans les archives pour en tirer un corpus significatif, une trace mémorielle pertinente, susceptible de raconter hier et d’éclairer le présent.

Pourquoi avoir adopté le format de l’anthologie, plutôt que l’œuvre complète ?

D’une part il est rare de trouver dans les archives de l’APA ou dans d’autres centres d’archives une œuvre assez exceptionnelle pour qu’elle fasse l’objet d’un seul livre – la plupart des textes déposés ne sont d’ailleurs pas destinés à la publication. D’autre part, ces textes inédits prennent souvent leur sens lorsqu’on en fait une mosaïque pertinente, un « éventail de vies possibles » comme dit Philippe Lejeune à propos des livres de cette collection. L’anthologie reflète une diversité de cas personnels qui, en se juxtaposant, prennent une signification susceptible de toucher davantage de lecteurs et lectrices.

Comment est gérée la question de la propriété intellectuelle (recherche d’ayants droit, autorisations de publication…)

Pour créer cette collection, l’éditrice a été accompagnée par une juriste spécialisée dans la propriété intellectuelle et une convention a été signée avec l’APA pour l’ensemble de la collection. Une fois le choix des textes établi (ou au moment du choix), Mauconduit cherche à contacter tous leurs auteurs ou leurs ayants droit pour leur demander leur autorisation de publication à titre gracieux (cela dit, très souvent les responsables d’ouvrages se sont déjà mis en rapport avec eux pour approfondir leur propre travail). Cette recherche ressemble parfois au parcours du combattant car beaucoup des auteurs déménagent ou disparaissent sans laisser d’adresse. Les droits de chaque auteur sont de toute façon réservés, et cette mention juridique apparaît au début de chaque ouvrage : « Malgré nos recherches avérées et sérieuses pour trouver les titulaires de droit, nous n’avons pu identifier et/ou localiser les ayants droit de certains textes dont ont été tirés les extraits. S’ils se font connaître ultérieurement, leurs droits leur sont naturellement réservés par l’éditeur. »

La collection Vivre/Écrire a-t-elle vocation à s’étendre à d’autres lieux d’archives ?

Oui, si les textes provenant de ces archives sont autobiographiques. Le septième titre de la collection par exemple, paru au printemps 2024, est consacré aux correspondances de marraines de guerre en 1914-1918. La chercheuse en histoire qui conçoit l’ouvrage ( et qui prépare une thèse de doctorat sur ce sujet) est allée puiser ses sources dans d’autres centres d’archives en France. Mais l’APA, liée intellectuellement et affectivement aux éditions du Mauconduit, reste la bibliothèque-archive de référence. Ne serait-ce que parce qu’elle est l’unique institution archivistique en France qui se spécialise dans les écrits autobiographiques.

À paraître :

Adopte un soldat. Correspondances de marraines de guerre – 1914-1918, par Aliénor Gandanger
L’humain et le vivant, par Emmanuelle Tabet
Lesbiennes, par Marine Rouch et Alexandre Antonin
Indochine, par Claudine Krishnan